Vous connaissez là chanson qui dit "Besoin de rien, envie de toi" ?
Aujourd'hui c'est "envie de rien, besoin de toi".
Rien de pire que de voir le merveilleux week-end prévu se casser la gueule à la dernière minute. Depuis hier soir je suis dans mon lit, vêtue du pull de Théophile et d'un espèce de pantalon gris avec des chats dessus taille 14 ans, ainsi que des chaussons à poils verts fluos. Je ne vois pas l'utiliter de me lever. A part peu être pour prendre le téléphone. Je ne vois aucune utilité nulle part. Je réuni tout les symptomes du week-end déprimant. C'est l'anniversaire de mon père.
Je télécharge des chants bulgares en mangeant des mandarines. Hier on est allé en cours de français légérements ivres, c'est passé plus vite que d'habitude. Je remonte la pente pour la descendre ensuite. Cela m'amuse oui. Je télécharge des montagnes russes sous-marines. Le lycée a décidé de nous pourrir la vie (quand je dis on ou nous il faut comprendre Théo et moi)(je suis arrivée au stade ou je ne fais plus aucune différence entre nos deux personnes).
Hier soir, je ne savais plus quoi faire à part être triste, alors je suis allée à la fenêtre, celle qui donne sur la rue. Je crois que je n'ai jamais eu aussi froid depuis la fois où je traversais des champs en t-shirt avec le vent comme un scalpe dans la gueule pour aller je ne sais plus où, faire je ne sais plus quoi, avec je ne sais plus qui. C'était il y a longtemps.
Tu me manques. Déjà. Je m'embarasse. J'ai besoin d'un pianocktail, je composerai un apéritif corsé de tristesse et amer de regrets . Je ferai plusieurs cul-secs de Ginette des Têtes Raides. Je voudrais être dans l'écume des jours.
On dirait pas à première vue, mais c'est pas si facile de s'aimer. J'en ai marre de gratter notre emploi-du-temps pour déceler le moindre petit créneau de 16h à 17h ou de 11h à 12h pour rester 45 minutes sous sa couette et repartir ensuite. Toute seule.
Je vais travailler, il n'y a plus que ça à faire. Ils disent qu'ils partiront. Je ne le dis pas car j'ai trop peur de mentir.
"Si je pars, est-ce que tu me suivrai ?"
Je sais que je suis restée silencieuse.
"Si je reste, est-que tu partirai ?"
On marchera sur tout les trottoirs, de toute façon je ne te laisserai pas partir sans moi.
J'ai du mal à parler. Je n'aime pas ma voix. Je suis fragile. Je pleure trop souvent. Associale. Les autres ne m'aiment pas. Mais on s'en fou des autres non ? Parfois. Mes amis se comptent sur les doigts d'une main. Je sers le point pour ne pas qu'ils s'échappent, même si c'est inutile. Je sais qui ne s'échapperont pas.
Je sais que je t'aime trop. Je sais que je ne m'aime pas assez.
Je ne pensais pas que ça puisse poser problème.
La tristesse du bonheur aléatoire. Tout ira mieux demain.